Alors que TF1 programme, ce samedi soir, une émission hommage à Grégory Lemarchal, Mathieu Johann, ancien « camarade » et surtout ami de l’interprète de « Ecris l’histoire », nous a accordé quelques minutes de son temps afin de répondre à nos questions.
Samedi, vous serez réunis avec les anciens de la « Star Academy » pour rendre un hommage à Grégory Lemarchal, près de 10 ans après sa disparition. Comment se sont passées les retrouvailles? Que pouvez vous nous dire sur cette émission ?
Les retrouvailles sont toujours douces et tendres. Mais à chaque fois avec un goût amer : notre saison n'aura plus jamais le même parfum, la même saveur. Grégory n'est plus là. Malgré cela, il parvient, dix ans après sa disparition, à nous réunir tous. Aujourd'hui chacun trace son chemin : une à Nice, l'autre au Pays Basque, une à Toulouse, moi dans la Manche... On est toujours très excités de se revoir et de passer un moment ensemble. On est très flattés d'être invités. Nous reprendrons l'hymne, en version symphonique, gros succès en 2004 : « Laissez-moi danser ».
Quel est votre meilleur souvenir avec Grégory ?
Tout ce qu'il était est un bon souvenir. Mais le demi-finale partagée avec lui restera gravée à jamais. Un prime fatal pour moi, mais tellement positif : j'étais heureux qu'il accède à la finale, heureux qu'il gagne l'aventure. Il était humble, il était pourtant le meilleur... Largement le meilleur. On s'est quittés médiatiquement ce soir là, lui en chantant un titre de son idole Céline Dion, moi en interprétant « La Valse à Mille Temps ».
Comment expliquer l’empreinte qu’a encore Grégory sur les Français ?
Son histoire était singulière. Il a touché le cœur des français en chantant. On l'appelait le nouveau Balavoine. Les médias ont beaucoup relayé son parcours, son combat contre la maladie... Parfois jusqu'à en douter. Jusqu'au jour où l'issue a été fatale pour lui. Les français sont attachés aux artistes comme Grégory. Ils l'aimaient et l'aiment profondément. Ca durera... Ce mec est immortel dans nos têtes et dans nos cœurs…
"On se bat pour que cette maladie recule et que l'espoir grandisse"
"On se bat pour que cette maladie recule et que l'espoir grandisse"
Quelle est votre réaction face à ceux qui critiquent l’émission en déclarant que ses parents devraient le « laisser tranquille » ?
Franchement ? Je n'ai pas de temps à perdre avec ces gens.... Et les parents non plus. Et sa famille non plus. Et personne d'ailleurs. Je lis beaucoup de critiques positives. Les autres, je ne m'en occupe pas. Je ne souhaite à personne de se retrouver avec un enfant auquel on diagnostique la muco. Tout n'est que question de posture, de place : imaginez que ça leur arrive... On se bat pour que cette maladie recule et que l'espoir grandisse. On va à l’essentiel.
Parlons un peu de votre carrière. Vous avez sortis deux albums avec pour chacun une petite polémique. Le premier sur les (excellents) scores de vente dans votre ville de St-Lô, le second pour sa pochette où vous apparaissez « enceinte ». Comment avez vous vécu ces 2 moments ?
Tout est sujet à polémique, particulièrement depuis que les réseaux sociaux ont pris une place prédominante dans les médias. Le mec sur les chiottes, il a son portable en main, et plutôt que de lire une BD il donne son avis sur tout. Il insulte sous le couvert de l'anonymat. Il pense que rien n'est grave. Quand tu as ces gens en face de toi, le ton n'est plus le même. Je ne m'occupe pas des polémiques, elles arrivent aussi vite qu'elles s’oublient.
Sur le premier opus, « Le bonheur ça fait mal », figurait une très jolie chanson « La plus belle fille du monde », qui aurait dû être plus utilisée afin de promouvoir cet album. Parlez nous un peu de ce titre et de sa création.
C'est une chipée à un mec hyper talentueux qui s'appelle Hugo Renard. J'avais découvert cette chanson sur un mini EP d'Hugo, j'étais alors disquaire. C'est une des plus belles chansons d'amour qui existe... Elle aurait dû être diffusée mais les radios n'en voulaient pas. Nicolas Peyrac me dit souvent que c'est une putain de belle chanson. Suis d'accord. Mais si personne ne l'entend, c'est ben dommage !
Il y a quelques semaines, vous avez annoncé votre retour à la musique avec un nouveau titre intitulé « Parle moi d’amour ». Que pouvez vous nous dire sur ce nouvel opus (inspirations, collaborations, sortie, …) ?
Je n'ai rien annoncé vraiment. J'ai envoyé un titre sur Facebook pour voir les réactions. J'ai retrouvé Matthieu Horla, un jeune mec hyper talentueux, et on a décidé de faire de la musique ensemble. Mais tout est compliqué pour la promotion de chansons... Il y a du monde et peu de place. Je crois préférer défendre les autres les autres plutôt que moi. C'est plus facile d'ailleurs !
Chanteur, gérant d’entreprises, conseiller municipal, porte-parole de l’association « La voix de l’enfant », manager de Nicolas Peyrac, compositeur pour d’autres artistes (Annie Cordy, Marie Myriam), père de famille. C’est quoi votre secret pour être sur tous les fronts ?
Je suis un boulimique de travail. Je ne suis plus adjoint au Maire : je suis tombé sur une caricature du politique. J'ai claqué la porte. Mais je suis élu au Conseil Départemental de la Manche. Je travaille sur l'enfance, la culture... Ca me passionne. Et j'ai l'impression, parfois, d'être un OVNI dans le milieu politique. Je me sens citoyen engagé, pour mon territoire, plus que politicien. Je ne manage plus Nicolas même si je garde beaucoup d'affection pour lui : j'ai produit un bel album pour lui, avec des invités prestigieux. Un régal ! Je collabore aujourd'hui avec Nilda Fernandez, Marie Myriam, quelques talents de The Voice... Le boulot ne me fait pas peur. Tant qu'il me reste du temps pour raconter des histoires à mes deux garçons, le soir... Je continue à tenir le rythme !
Pour plus d’informations sur l’Association Grégory Lemarchal, rendez-vous sur le site officiel www.association-gregorylemarchal.org
Merci à Mathieu pour sa confiance qu’il nous a accordée.
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