mercredi 14 décembre 2016

"Notre Dame de Paris" au Palais des Congrès (Paris)




Le 23 novembre dernier, la plus grande comédie musicale française était de retour dans son jardin!

18 ans après sa première représentation dans ce même Palais des Congrès, « Notre Dame de Paris » faisait, de nouveau, résonner ses cloches.
Exit les Garou, Hélène Ségara, Patrick Fiori, ou autres Julie Zenatti, seul reste Daniel Lavoie dans son rôle de Frollo.

Que retenir de cette nouvelle version ?

Tout d’abord, ceux qui ont découvert le spectacle à la fin des années 90 ne seront pas dépaysés. Il s’agit du même décor, des mêmes chansons, de la même mise en scène et… des mêmes voix… Le mimétisme vocal est poussé à son paroxysme. Comment ne pas penser aux artistes et interprètes originaux en écoutant les nouvelles voix de Phoebus, Grégoire, Fleur de Lys ou encore de la belle Esméralda ? 

Bien sûr le public ne voulait entendre qu’une seule voix : celle d’Angelo Del Vecchio, le nouvel interprète de Quasimodo. Difficile de passer derrière la voix si particulière de Garou. L’artiste d’origine italienne possède, il est vrai, une grande voix roque et grave, mais on lui demande tellement de ressembler à l’interprète d’origine qu’il va chercher les « rrrrrrr » en fin de phrase qu’on à l’impression qu’il va vomir ses tripes sur scène. Il n’a pas besoin d’imiter Garou pour toucher le public… 

Mention spéciale à Jay qui remplace, à pied levé, Luck Mervil dans le rôle de Clopin, le sans-papier, avec des titres qui sont encore, très actuels (« Nous sommes des étrangers, des sans papiers, des hommes et des femmes sans domicile »…). L’artiste n’en est pas à son premier essai puisqu’après avoir commencé sa carrière au sein du groupe vocal « Poetic Lovers », Jay a joué dans « Cindy » (pas la plus grande réussite de Plamondon…), partagé l’affiche avec Tina Arena (« Tu me retrouves un peu ») ou au sein du trio « Vigon - Bamy - Jay ». Dommage q’il n’ait jamais tenté sa chance en solo car son timbre de voix si particulier mériterait plus de lumière!

Et les chansons ? 

Toujours les mêmes, elles n’ont pas changé. L’émotion donnée par les mots de Luc Plamondon est intacte. Comment résister à ce plaisir de ré-entendre « Le Temps des Cathédrales », « Vivre », « Déchiré », « Danse mon Esmeralda », « Dieu que le monde est injuste » et bien sûr… « Belle », l’un des plus grands succès de la chanson française. Le spectacle marque de son empreinte cette nostalgie des années 90 qui commence à pointer son nez. 

« Notre Dame de Paris » en choisissant de ne pas subir de lifting montre à ses nouveaux concurrents qu’on peut faire de beaux spectacles sans investir dans de grands écrans géants, sans avoir des chansons passe partout : les chansons de « NDP » ne peuvent servir qu’a ce spectacle pendant que les dernières créations françaises (« Le Roi Soleil », « Le Roi Arthur », « Les 3 Mousquetaires », …) ont des titres inter-changeables entre elles… Une belle leçon à tirer : on peut remplir des salles avec des titres qui ne sont pas calibrés pour plaire aux auditeurs de NRJ …

« Notre Dame de Paris » peut continuer longtemps à faire sonner ses cloches, le succès est encore au rendez-vous (comme en témoigne la nouvelle standing-ovation reçue ce soir-là). Une nouvelle génération peut découvrir la « belle » histoire de Quasimodo et Esmeralda.


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